Informations sur les techniques alternatives à la greffe de cheveux

 

En dehors de la greffe de cheveux, existe-t-il d’autres méthodes chirurgicales de correction de la calvitie ?

Oui, en dehors de la greffe de cheveux, il y a d’autres techniques de moins en moins utilisées de nos jours telles que les lambeaux, la réduction de tonsure, les extendeurs et les ballonnets gonflables.

  • La technique des lambeaux a pour but de déplacer en bloc une partie du cuir chevelu de la couronne et de la transposer au niveau de la zone chauve généralement antérieure. Cette technique est réservée à des cas bien précis, elle apporte une densité capillaire importante mais malheureusement ne permet pas d’avoir une chevelure homogène donc naturelle surtout si la calvitie est évolutive en arrière du lambeau. Elle présente des risques importants de nécrose (mort des cellules) et de cicatrices importantes. Cette technique lourde est plus volontiers employée en chirurgie réparatrice (accidents, brûlures…) plutôt que dans le traitement de la calvitie commune.
  • La technique de réduction de tonsure consiste à retirer la zone chauve postérieure et à rapprocher les bords chevelus de la couronne. C’est une sorte de « lifting du cuir chevelu ». Elle a l’inconvénient de laisser une cicatrice sur le dessus du crâne. Elle peut être indiquée lorsque la peau du dessus est très souple mais elle ne dispense pas de réaliser par la suite une greffe.
  • La technique des extendeurs ressemble à la réduction de tonsure, elle nécessite plusieurs opérations, elle consiste à placer dans un premier temps sous le cuir chevelu des crochets latéraux reliés par un élastique qui va rapprocher progressivement les bords chevelus de la couronne au bout de plusieurs semaines. Les crochets et l’élastique sont déposés et la peau en excès est retirée. Elle ne dispense pas de réaliser par la suite une greffe de cheveux. C’est une technique ingénieuse mais assez lourde pratiquée par très peu de médecins.
  • La technique des ballonnets gonflables ressemble à la technique des extendeurs à la différence qu’au lieu de placer une bande élastique sous la peau on place un ballonnet qui sera rempli progressivement de sérum physiologique toutes les semaines pour distendre la peau de la couronne. Il va de soi que la tête augmente considérablement de volume interdisant toute vie sociale normale pendant plusieurs semaines. C’est une technique lourde plus volontiers employée en chirurgie réparatrice (accidents, brûlures…).

Est-il possible d’implanter des cheveux artificiels ou synthétiques à la place de ses propres cheveux ?

Oui, la greffe de cheveux artificiels existe depuis de nombreuses années. Elle consiste à implanter à l’aide d’une aiguille spéciale, sous anesthésie locale, des fibres synthétiques directement dans la peau des zones chauves. Malheureusement ces cheveux synthétiques sont considérés comme des corps étrangers et sont rejetés par l’organisme en quelques semaines avec des risques élevés d’infection du cuir chevelu. C’est la raison pour laquelle ils ont été abandonnés et interdits dans de nombreux pays.

Est-il possible d’implanter des poils du corps à la place de ses propres cheveux ?

Oui, il s’agit de la technique BHT (Body Hair Transplant). Elle consiste à prélever à l’aide d’un micro-punch très fin (identique à celui utilisé pour la technique FUE) des poils sur le corps (au niveau des cuisses, du dos, du thorax ou de la barbe) et à les réimplanter sur la tête au niveau des zones chauves. Elle peut être indiquée lorsque la couronne n’a plus suffisamment de cheveux. Cependant il faut savoir que les poils greffés mettent plus de temps à repousser et ne donnent pas un aspect de chevelure normale. C’est une méthode très peu utilisée ou alors en dernier recours.

Ces méthodes chirurgicales semblent être obsolètes, quelles sont les autres alternatives efficaces et modernes à la greffe de cheveux ?

Heureusement, il existe des solutions pour camoufler une calvitie ou pour stimuler également la repousse des cheveux et qui peuvent d’ailleurs être combinées à des implants de cheveux. Parmi elles :

  • La micropigmentation du cuir chevelu : cette technique moderne et durable consiste à pigmenter le cuir chevelu du patient ou de la patiente afin de recréer l’effet des cheveux en phase de croissance ou, si l’on porte les cheveux longs, atténuer le contraste entre la peau et les cheveux trop clairsemés. En résulte une illusion immédiate d’une meilleure densité capillaire. Cette technique faisant de plus en plus d’adeptes nécessite un véritable savoir-faire, qui n’est d’ailleurs pas celui d’un tatoueur, et une connaissance pointue des pigments.
  • Les injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) : il s’agit d’injections autologues de plasma riche en plaquettes, autrement dit provenant du corps du patient lui-même. Le PRP va agir au niveau des cellules souches des bulbes pileux et va relancer la production de cheveux. Ce traitement nécessite un traitement d’attaque de plusieurs séances, puis des séances d’entretien.
  • Les traitements médicamenteux : le Minoxidil et le Finastéride sont les seuls médicaments qui sont reconnus pour leur efficacité dans le traitement de la chute de cheveux androgénétique. Le Minoxidil est un traitement topique à appliquer localement sur le cuir chevelu. Le Finastéride en comprimés nécessite une consultation et un suivi médical et ne s’obtient que sur ordonnance.

 

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