La greffe capillaire a considérablement évolué au cours des dernières années. Cette intervention chirurgicale permet d’implanter des cheveux sur une zone dégarnie du cuir chevelu, de façon à lutter contre l’alopécie. Les toutes premières transplantations capillaires ont vu le jour dans les années 30, au Japon. Depuis lors, les implants ne sont plus du tout réalisés avec ce procédé initial. L’extraction folliculaire constitue l’une des dernières avancées sur le sujet. Alors, où est-elle née ? En quoi consiste cette pratique ? Voyons de plus près quels sont ses avantages et ses inconvénients.
L’extraction folliculaire, de quoi s’agit-il ?
L’extraction folliculaire, également appelée Follicular Unit Excision (FUE), est une technique relativement récente et considérée dans l’esprit du public comme « moins invasive » que les précédents procédés de greffes capillaires. Cette méthode consiste à prélever les cheveux donneurs par unité folliculaire naturelle. En d’autres termes, à l’aide d’un petit foret nommé punch, le chirurgien réalise une petite entaille circulaire dans le cuir chevelu à l’arrière de la tête et en extrait des bulbes capillaires ou greffons regroupant un à trois cheveux qui seront réimplantés dans la zone dégarnie du crâne. Les unités folliculaires sont ensuite triées en fonction de leur qualité et du nombre de follicules pileux qu’elles contiennent. Elles sont alors placées dans une solution de conservation spécifique réfrigérée à 4°c, en attendant d’être réimplantées une à deux heures plus tard. Un petit instrument, appelé implanteur de Choï, peut ensuite être utilisé pour perforer le cuir chevelu avec une extrême précision, et introduire l’unité folliculaire dans la zone de réception de l’implant capillaire.
D’où vient l’extraction folliculaire ?
Le premier texte révélant le terme FUE pour extraction d’unité folliculaire est apparu en 2002, écrit par les médecins américains Rassman et Bernstein : « Follicular Unit Extraction: Minimally Invasive Surgery for Hair Transplantation ». Une précédente publication du spécialiste français Pascal Boudjema faisait déjà état en 1996 de l’extraction folliculaire automatisée des greffons par aspiration : «Automated Hair Transplant System: The Boudjema technique ». Un médecin Australien, Woods pratiquait également l’extraction folliculaire en 1989.
Ces publications réservées au milieu scientifique, présentaient déjà le procédé de façon très détaillée, et c’est ainsi que la méthode FUE s’est peu à peu répandue partout dans le monde.
Quels sont les avantages et inconvénients de cette technique ?
Les avantages
L’extraction folliculaire est un procédé qui présente certains avantages. Comme il est peu invasif, il ne laisse presqueaucune cicatrice sur le crâne, si ce n’est de minuscules points blancs noyés dans la chevelure et presque imperceptibles à condition d’utiliser la bonne taille de l’instrument. Par ailleurs, sa cicatrisation est rapide. Seules de petites croûtes font leur apparition durant une dizaine de jours suivant l’intervention.
La méthode FUE permet de prélever des greffons sur une zone donneuse étendue. Il est même possible d’utiliser les poils du corps pour réaliser des greffes lorsque la zone donneuse est pauvre en cheveux à l’arrière de la tête.
Enfin, l’extraction folliculaire peut être employée sur une ancienne cicatrice pour la dissimuler.
Les inconvénients
Mais alors, quelles sont les inconvénients ? Comme il s’agit d’une technique très précise, son temps opératoire est plus long que pour une greffe capillaire standard. Par ailleurs, ce procédé est plus ou moins facile à réaliser, en fonction du type de peau du patient. De manière générale, le praticien peut réaliser raisonnablement jusqu’à 3000 greffes en une journée. Il est donc parfois nécessaire de prévoir plusieurs jours d’opérations pour obtenir une densité parfaite. Enfin, sachez que l’extraction folliculaire nécessite le plus souvent un rasage des cheveux à l’arrière de la tête, ce qui peut parfois poser problème, notamment chez les femmes pour lesquelles la technique de la bandelette sera préférable.
À qui s’adresse l’extraction folliculaire ?
Compte tenu de tous ces éléments, l’extraction folliculaire est plutôt réservée aux hommes qui souhaitent ensuite porter des cheveux très courts au niveau de la zone donneuse. En effet, comme elle ne laisse pas de cicatrice linéaire, il n’est nullement utile d’avoir des cheveux longs pour recouvrir cette dernière.
L’extraction folliculaire est aussi un excellent moyen d’apporter une correction sur une cicatrice existante. Même si le procédé est plus long, il est parfaitement adapté puisque la zone à couvrir n’est pas très étendue.
Enfin, la méthode FUE est privilégiée pour certains patients dont la zone donneuse est assez pauvre et lorsqu’il faut solliciter d’autres parties du corps pour pouvoir réaliser la greffe.
Très performante, la greffe capillaire par extraction folliculaire résulte des dernières avancées techniques et permet d’obtenir un résultat de haute qualité à condition d’être pratiquée par une équipe chirurgicale très expérimentée. Il s’agit donc d’une méthode souvent privilégiée, pour toute personne souffrant d’une calvitie modérée, ne nécessitant pas un nombre trop important de greffons, et idéale pour tous les patients souhaitant porter les cheveux très courts.